Qu'est-ce que le washi ?
La technique de fabrication du papier venue de la Chine autour du 7ème siècle, s'est rapidement répandue dans tout le japon. Cet art traditionnel du papier est connu sous le nom de washi. Celui-ci reflète les particuliarités du fabriquant, ceci intègre les spécificités locales (matériaux, climat et traditions). De nombreux washi portent le nom de leur localité, tels que Awa (tokoshima), Mino (Fukui) ou Sekishu (Shimane).
Suivant le Kogoshui (un ouvrage de l'an 807) Awa s'est développé grâce à la production de papier et de tissus au point que plus de 500 fabriques existaient sur la rivière Yoshino.
L'apparition des techniques occidentales (plus rapides, moins coûteuses ...) fut la cause du déclin des fabrications traditionnelles.
Les usines qui subsistent de nos jours ont maintenu l'état d'esprit d'origine et fabriquent des papiers de très haut de gamme à partir des mêmes fibres végétales et des mêmes méthodes que leurs ancêtres.
L'ouverture au jet d'encre, et l'application de couchages spécifiques sur ces produits d'exception nous ouvre un champ d'expérimentation exceptionnel.
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Les composants de base
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| Les papiers traditionnels japonais sont fabriqués à partir de fibres végétales rigoureusement sélectionnées et choisies pour leur qualité naturelle :
Le KOZO (feuilles de mûrier) possède des fibres très , longues et résistantes. Il est l'ingrédient principal.
Le MITSUMATA (Edgeworthia chrysantha) possède des fibres d'une rare finesse. Les papiers issus de ce buisson contiennent également des poudres d'insectes. Leur surface est d'un satiné très subtil.
Le chanvre entre parfois dans la composition des papiers, il apporte sa résistance et sa rigidité.
Enfin, les produits washi étant souvent constitués de deux feuilles contrecollées, le dos est parfois en cellulose, pour la solidité de l'ensemble. La feuille de dos peut être enlevée après impression.
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La teinte
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| Le papier, qu'il soit à base de cellulose, de coton, ou de kozo est en principe d'un blanc cassé, que nous appellerons blanc naturel (noté NW).
Les papiers japonais, (sauf le Inbe blanc) ont tous un ton très chaud, presque écru, du aux produits naturels utilisés, et ne contiennent auncun agent de blanchiment.
Le couchage, passé à la main, est le plus fin possible, afin de préserver l'ésthétique délicate des papiers d'origine.
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La durée dans le temps de vos impressions
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| Les papiers washi ont été conçus pour préserver les écrits et oeuvres d'art durant des siècles (ce qu'ils ont d'ailleurs parfaitement réussi). Malgré leur finesse et leur délicatesse ils bénéficient de la résistance des matériaux utilisés. La fibre de kozo, telle qu'elle est traitée leur à permis de conserver les couleurs des fameuses estampes durant des siècles. |
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Et le jet d'encre ?
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| Les papiers washi n'ont pas été conçus pour être recouverts d'un couchage et comme les grands fabricants de papier Européens (Canson, Hahnemühle, Fabriano ...) les fabricants japonais rencontrent des difficultés a développer une version destinée au jet d'encre.
En effet l'émulsion modifie la surface tant au niveau de la teinte que du toucher et il leur faut trouver un compromis entre un couchage trop léger et donc une impression imparfaite et un couchage suffisant, mais qui modifie trop l'aspect de la surface. Si vous observez vos papiers habituels, vous verrez que la face imprimable n'a pas la même teinte que le dos. Tout vient de ce constat ...
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